{85} "Les projets de Guy Carlier pour la rentrée ... "

PRESSE : Archives : "Le Parisien" du 14/05/2006

Guy Carlier : « J'aime chambrer, pas taper »

D'Abord les chiffres, puisque tout le monde en parle : depuis le début de son séjour prolongé en clinique d'amaigrissement, Guy Carlier a perdu 70 kg (il en pesait 240 l'été dernier).

Il quittera définitivement sa chambre le 12 juin, se fera opérer le 19 pour en perdre encore 35 d'un coup.

Maintenant, les lettres : le chroniqueur d'« ONPP » publie le 18 mai son autobiographie, « le Coeur au ventre » (Plon, 211 p., 17,50 ), un livre plein de bons mots, de gags et de blessures d'enfance qui ne cicatriseront jamais complètement.

Alors que la dernière de l'émission de Marc-Olivier Fogiel aura lieu le 11 juin, et que l'on ignore si elle sera reconduite, le polémiste aborde ses nouveaux projets.

- Les mauvaises langues vont dire que la sortie de ce livre juste à la fin de votre cure d'amaigrissement ressemble à un plan média...


Guy Carlier : C'est un hasard. La preuve, c'est qu'un autre éditeur m'a commandé un journal de mes neuf mois en clinique, qui sortira l'an prochain.

« Le coeur au ventre », c'est un livre que je porte depuis longtemps, le premier qui n'est pas un recueil de chroniques.

Moi, je sais que j'y ai mis du souffle. C'est ce que je peux faire de mieux littérairement.

« Je ne suis pas un fou de la télé »

- Vous écrivez que la boulimie provoque chez vous des accès de colère monstrueux.


C'est ce qui vous rend si dur à l'antenne ?


Non. Ce sont des colères irrépressibles, tu dois tout détruire, je ne l'ai jamais montré à l'écran.

La seule fois où j'ai voulu régler des comptes, je me le suis pris en pleine poire.

J'ai un casier judiciaire à cause de Carole Rousseau, vous imaginez... Je l'avais insultée.
C'est une affaire qui m'a coûté très cher, financièrement.

- Combien ?

G:C : En tout, avec l'amende et les frais d'avocats, 10 000 .

Sur la colère, j'ai fait un travail extraordinaire, grâce à la psy que je vois tous les jours à la clinique. C'est un répit formidable de ne plus être aussi tourmenté.


- Que répondez-vous à ceux qui vous reprochent de ne pas attaquer les gens en leur présence ?



G.C. Quand je lis de la peur dans les yeux des invités, je n'ai pas envie de sortir les flingues.

Ce que j'aime, c'est chambrer, pas taper. Je suis comme le type assis à l'arrière du car, qui adore faire le con.

- Vous serez encore sur France 3 à la rentrée ?

G.C. Si l'émission reste en l'état et que Marco a besoin de moi, je reste une année avec lui. Dans ce cas-là, je ne ferai pas de radio, car je vais commencer à rôder en province mon spectacle, « Carlier light».

Ce que j'aime, c'est écrire. Je ne suis pas un fou de la télé.

- Là encore, vous succombez à la mode du moment, comme Arthur, Stéphane Bern et les autres People télé qui montent sur scène...


G.C. La différence, c'est que j'écris moi-même mon spectacle. Arthur fait des blagues à Toto qui existaient
en 1830 dans un recueil que j'ai retrouvé dans la cave de mon grand-père décédé. Si je ne devais plus bosser avec Marco, ce que j'aimerais, c'est animer un show à l'américaine, comme David Letterman : tu peux chambrer, tu as un monologue au début, tu n'as pas cinquante types sur le plateau qui s'endorment en attendant leur tour...


Ça va vous étonner, mais le seul qui sait le faire en France, c'est Cauet. Pour chaque invité, il a un concept, il bosse énormément en amont, il y a vraiment le « talk » et le « show ».

Chez Ardisson, il n'y a rien. Il voit « anonyme» dans un livre, et il fait l'interview anonyme.

- Vous allez épouser Joséphine, la fille de votre écrivain préféré, Frédéric Dard ?

G.C. Oui. On vient tout juste d'emménager ensemble à côté de Paris.
Elle garde sa ferme en Suisse. Elle voudrait que je m'y retire pour écrire sérieusement ...

                                                                 Propos recueillis par Yves Jaeglé

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